Elle a claqué la porte, Véronique
Je l’ai connue il y a un an, un peu plus.
J’ai travaillé avec elle un an, un peu moins.
Je n’avais jamais vu ça.
Elle parle sur un pied d’égalité avec les gens qu’elle accompagne dans son travail, vraiment.
Elle partage leurs émotions, réellement.
Elle est là, avec eux, complètement.
Elle n’aime pas trop la théorie, les blablas, les échanges rhétoriques. Si ça perdure, elle s’énerve et s’emmêle dans ses mots, ou, allez, elle casse un meuble ou deux. Faut pas trop la faire chier non plus, hein.
Son savoir-être et son savoir-faire sont bruts, ils viennent de son vécu, de son cœur et ses tripes, de ce qu’elle se laisse toucher par les autres. Un peu trop ? Peut-être. Mais pourvu que ça dure, pour qu’elle continue à être si spontanée et naturelle, si intuitive et puissante.
Elle en avait trop plein les jambes, on a trop parlé pas assez agi, on lui en a trop mis sur le dos. Elle a claqué la porte, comme elle sait faire. Avec fracas. Et après elle, le silence.
Sa voix manque à l’humanisation de notre travail.
koukou…Tu es adorables..C’est très touchant!!! tu arrives encore à me faire pleurer..Je resterais ce que je suis et risque d’en claquer encore pas mal des portes!!!
Bravo à celles et ceux qui ne se résignent pas. Dire non, c’est oser rester soi-même d’abord !
Malheureusement, ce sont le plus souvent ces personnes, humaines et dans le lien à l’autre, qui partent. Parce qu’elles sont regardées, jugées, critiquées. Parce qu’elles parlent avec leur coeur d’humain à humain et pas avec un statut de professionnel à l’égard d’usagers…
Je connais bien.
J’en connais.
Ils sont rejetés et tristes alors qu’ils ont tant de choses à apporter aux enfants.
Mais en faisant, nous, chacun notre part, tel le colibri, j’ai bon espoir qu’un jour ça change !!!!!!!!!!!
Merci pour ce billet.
Et pour ton blog, j’ai lu quelques articles et je m’y retrouve bien :)
Merci de ton passage sur ce blog et de tes retours. (Et j’ai du coup retrouvé trace de la légende du colibri, la classe!)